DISCLAIMER : ce que je partage ici, c’est mon expérience, mon point de vue.
Rien de plus. Rien de moins. Je ne détiens aucune vérité.
J’avance, j’observe, je ressens, et je prends la parole aujourd’hui avec sincérité.
Le massage fait partie de ma vie depuis plusieurs années. Il m’a transformée, révélée, recentrée. C’est un métier que j’exerce avec le cœur, avec mes mains bien sûr, mais aussi avec ma présence, mon écoute, et ce lien invisible qui se tisse entre deux personnes.
Et puis, comme dans tout univers passionnant, il y a des choses qui résonnent profondément… et d’autres qui me laissent un peu plus perplexe, parfois même mal à l’aise.
Aujourd’hui, j’avais envie de poser ça ici : les "j’aime" et les "j’aime pas" du monde du massage, selon mon vécu, sans jugement, mais avec une parole libre.
Je crois qu’il est important de garder un regard lucide, sans jamais perdre le respect de celles et ceux qui cheminent autrement.
Ce que je n’aime pas (ou que j’ai parfois du mal à comprendre)
La confusion autour des formations massage.
Ce que j’observe depuis quelques années, c’est une vraie effervescence autour des formations. Et en soi, c’est une belle chose : cela signifie que le massage attire, inspire, donne envie.
Mais il y a aussi une forme de dérive.
Je vois passer des offres de formations "certifiantes", parfois très coûteuses, parfois très rapides, avec un langage marketing qui promet monts et merveilles : une reconversion express, une "légitimité" à travers un bout de papier, et parfois même l’idée qu’une seule formation pourrait suffire à tout changer.
Or, dans les faits… une formation ne fait pas une praticienne. C’est un début, un point de départ.
Le massage s’apprend, bien sûr, mais il se vit, il se ressent, il se construit dans la durée. Et surtout, il demande du temps : du temps pour intégrer, pour douter, pour expérimenter.
Je ne remets pas en question l’intention des personnes qui se forment. Bien au contraire. J’ai un grand respect pour celles qui osent se lancer. Mais je trouve que le manque de cadre légal et d’éthique autour de certaines formations crée de la confusion, voire des déceptions.
Et cela me touche. Parce que j’ai vu des femmes sincères, passionnées, se sentir perdues, culpabilisées de ne pas "réussir" après un week-end de formation. Comme si c’était leur faute.
L’usage des accessoires : quand les mains ne suffisent plus ?
Je sais que certaines personnes adorent masser avec des accessoires : des bambous, des balles, maderos, des foulards…
Je ne critique pas la technique. Je sais que ces outils peuvent avoir leur place, être efficaces, apporter quelque chose de différent.
Mais personnellement, je ne ressens pas le besoin d’ajouter autre chose que mes mains.
Mes mains écoutent. Elles sentent. Elles s’ajustent. Elles créent un lien. C’est quelque chose de très organique, très vivant.
Et quand j’ai essayé certains accessoires, j’ai eu l’impression de "perdre" ce lien. Comme si quelque chose se mettait entre la personne et moi.
Encore une fois, ce n’est pas un jugement. Si tu te sens bien avec ces outils, si cela enrichit ta pratique, alors c’est parfait.
Mais pour ma part, j’aime la simplicité et la présence nue de mes mains. Elles me suffisent.
L’univers des concours de massage
J’ai beaucoup réfléchi avant d’en parler. Parce que je sais que certaines praticiennes vivent ces concours comme des expériences riches, valorisantes, voire transformatrices.
Et je respecte ça.
Mais pour moi, quelque chose résiste.
Le massage est un art du vivant, une expérience intime, subjective, émotionnelle. Le toucher n’est pas une performance. Il ne se mesure pas. Il ne se note pas.
Quand je vois certaines démonstrations en concours, j’ai parfois du mal à comprendre. Des gestes très techniques, des enchaînements sophistiqués, des chorégraphies presque esthétiques… mais où est l’écoute de l’instant ? Où est la personne massée dans tout ça ?
Cela me questionne. Et je crois que j’aurais du mal à m’inscrire dans cette dynamique.
Mais je peux entendre que pour d’autres, c’est une façon de se dépasser, de partager, d’apprendre. L’important, c’est de rester consciente de ce que l’on cherche.
Le tabou autour du massage
Je trouve triste de constater que le massage reste un sujet délicat, voire gênant, pour certaines personnes.
J’ai entendu des clientes me dire qu’elles n’osaient pas en parler autour d’elles. Par peur d’être jugées. De paraître "bizarres", "égocentriques", "luxueuses".
Mais pourquoi ce tabou ?
Se faire masser, c’est prendre soin de soi. Ce n’est ni un caprice, ni un acte égoïste. C’est une forme de respect du corps, de l’être, de son équilibre.
Et pourtant, il y a encore cette gêne. Cette pudeur. Cette idée que "ça ne se dit pas".
J’aimerais que cela change. Que l’on parle du massage comme on parle d’une séance chez le psy, d’un cours de yoga ou d’un soin énergétique. Avec naturel. Avec bienveillance.
Les contradictions dans le monde du bien-être
Je le dis avec douceur, mais aussi avec clarté : il m’arrive de me sentir un peu mal à l’aise face à certaines postures dans notre milieu.
Des discours très beaux : "Je suis dans la conscience", "J’accueille sans juger", "Je suis dans le cœur"...
Et puis parfois, dans les actes, c’est autre chose.
Des petites comparaisons entre praticiennes, des commentaires sur les méthodes des autres, des regards un peu condescendants.
Je ne crois pas qu’il faille être parfaite. Moi aussi, il m’arrive de juger intérieurement, de douter, de me comparer. Je suis humaine. Mais j’essaie de le voir, de le reconnaître, de revenir à l’essentiel.
L’essentiel, pour moi, c’est l’authenticité, et la capacité à rester ouverte, même face à ce que je ne comprends pas (et parfois, ce n'est pas facile )
Et heureusement, il y a tout ce que j’aime, profondément
L’engagement sincère des praticiennes
Je rencontre des femmes merveilleuses dans ce métier.
Elles ont ce feu sacré. Cette envie d’aider, d’apaiser, de contribuer à un monde plus doux.
Elles donnent leur temps, leur énergie, leur attention, parfois même au-delà de ce qui est raisonnable.
Elles sont là, présentes, disponibles, avec des mains pleines de respect et de tendresse.
Et je me sens fière, chaque jour, de faire partie de cette communauté.
La richesse des approches
Il n’y a pas une bonne façon de masser. Il y a autant de manières de faire que de praticiennes.
Certaines travaillent avec l’énergétique, d’autres avec le tissu profond.
Certaines sont formées en Thaï, d’autres en ayurvédique, ou encore en massage intuitif.
Et tout cela est précieux.
Cette diversité est une richesse. Elle permet à chaque cliente, à chaque client, de trouver l’approche qui lui convient.
Et pour nous, c’est une invitation à rester curieuses, à apprendre les unes des autres, à grandir ensemble.
La liberté de créer sa propre pratique
Ce que j’aime, profondément, c’est cette liberté d’adapter, de ressentir, de sortir du cadre.
Je ne suis pas enfermée dans un protocole figé. Je peux écouter. M’ajuster. Créer un soin unique, à chaque fois.
Et ça, c’est un luxe. Une joie. Une source inépuisable de créativité.
Je me surprends encore à découvrir de nouveaux gestes, de nouvelles intuitions. Je me laisse guider par ce qui se passe ici et maintenant, avec la personne.
Et cela rend chaque massage vivant. Vrai.
Les rencontres humaines
Le massage, c’est bien plus qu’un métier. C’est un lien.
J’ai fait de très belles rencontres grâce à lui. Des femmes inspirantes. Des clientes touchantes. Des collègues devenues des amies.
Et aussi des rencontres avec moi-même.
Chaque corps massé m’a enseigné quelque chose. M’a renvoyée à ma propre histoire, à mes propres tensions, à mes propres limites.
Le massage m’a aidée à me reconnecter. À me réconcilier. À grandir.
Le plaisir pur de masser… et d’être massée
Il y a quelque chose de profondément simple et essentiel dans le fait de masser.
Ce moment où la respiration ralentit. Où les muscles se relâchent. Où une paix s’installe.
C’est ce que j’aime. Ce silence plein. Cette présence totale.
Et quand je suis moi-même sur la table, je reçois cela avec gratitude.
Je redeviens corps. Sensations. Présence.
Et je me rappelle pourquoi je fais ce métier.
En conclusion
Le monde du massage est vaste, mouvant, imparfait, passionnant.
Il y a des choses qui me questionnent, d’autres qui me nourrissent. Il y a parfois des dérives, mais surtout beaucoup de lumière.
Je crois que chacune de nous peut choisir de pratiquer avec cœur, avec conscience, avec simplicité.
Et c’est cela qui fait, jour après jour, la beauté de ce métier.
À propos
Bonjour 👋 Je suis Laetitia Bricout, et voici mon blog. Je partage avec toi 30 ans de pratique du massage bien-être.
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